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Visiter Hirson
07/03/2005 08:07
Les importants et les plus anciens vestiges découverts dans le canton, ceux de Macquenoise et de Mondrepuis, révèlent la présence de deux camps celtiques. Situé aux confins des territoires de deux peuples belges marquants, le canton actuel d’Hirson était occupé par les Nervi décrits comme sauvages par César qui conquit cette région en 57 avant J.-C., et par les Rémi, alliés de César
Les Nervi peuplaient le département du Nord et le Hainaut belge actuels. Les Rémi occupaient les territoires actuels du Laonnois, l’Arrondissement de Vervins, le Département des Ardennes et l’Arrondissement de Reims.
Hirson n’apparaît véritablement que vers le Xème siècle. Le lieu se signalait par l’existence d’un château fort, situé sur un promontoire rocheux au confluent de l’Oise et du Gland, à l’emplacement actuel du musée. Propriété des seigneurs de Guise, ce château ne fut jamais occupé que par des châtelains, officiers dépendant de ces seigneurs.
En 1045, le comte Hervet de Vermandois et sa femme Héresinde fondèrent à Saint-Michel un ermitage pour des moines écossais ou irlandais venus de l’abbaye Saint-Vincent de Laon. Par la suite, ces moines adoptèrent la règle bénédictine.
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A cette époque, des chartes de franchises furent accordées par des seigneurs de Guise à Hirson en 1156 et à Mondrepuis en 1170.
Ces deux chartes énumèrent les redevances des habitants envers leur seigneur, ainsi que leurs droits et leurs devoirs. Pour le reste, la charte d’Hirson ressemble à un code de droit pénal. Celle de Mondrepuis est plus curieuse, car Mondrepuis appartenait à l’abbaye de Bucilly sous la suzeraineté des seigneurs de Guise. La charte fut donc accordée par ces deux seigneurs. Par ailleurs, la charte de Mondrepuis initiait la création de village dans une clairière entre les bois d’Hirson et de Fourmies. Les moines de Bucilly voulaient y attirer des agriculteurs pour défricher les forêts voisines.
Hirson et les abbayes de Saint-Michel et de Bucilly souffrirent beaucoup des guerres de Cent Ans, de la France et de l’Espagne au XVIème siècle et, enfin, de la guerre de Trente Ans.
La peste accompagna plusieurs fois les guerres, notamment au milieu du XIVème siècle et en 1580 où elle décima la population. Le château d’Hirson fut surtout assiégé par les Espagnols en juillet-août 1636 et en 1650. Lors de ce dernier siège, il fut presque entièrement détruit et il ne fut pas reconstruit.
La nef et la façade occidentale de l’église abbatiale de Saint-Michel furent reconstruites par l’abbé de Mornat après la paix de Vervins en 1598 .
L’abbaye de Saint-Michel fut réformée en 1661 par la congrégation bénédictine de Prémontré de l’Antique Rigueur.
Après un incendie en 1715, les bâtiments abbatiaux de Saint-Michel furent reconstruits à leur tour. Ceux de Bucilly le furent vers le milieu de ce siècle.
Hirson était le siège d’une gruerie dépendant de la maîtrise seigneuriale des eaux et forêts de Guise. La prévôté ducale d’Hirson ressortissait par appel au baillage seigneurial d’Aubenton. Enfin, un subdélégué de l’intendant de Soissons séjournait à Hirson. Bien que beaucoup plus nombreux, les subdélégués étaient l’équivalent des sous-préfets actuels.
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La grande route en............1750 |
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Vers 1750, fut construite la grande route qui est devenue la R.N. 39 reliant Arras et Cambrai à Charleville. En 1763, un incendie détruisit presque toute la ville. Les habitants reconstruisirent Hirson, en partie, en utilisant les ruines du château qui fut, ainsi, complètement rasé.
Il y avait 450 feux, soit 1 800 habitants environ à la veille de la Révolution.
Au début du XIXème siècle, Hirson comptait déjà plusieurs forges et ferblanteries dont celle du Pas-Bayard. Des clouteries étaient installées dans tout le canton.
A Saint-Michel était implantée la forge de Sougland. Bien antérieure à 1800, l’existence de la métallurgie remontait au Moyen-Age. Elle était dispersée, alors, dans un grand nombre de petites forges utilisant le bois de la forêt et, même à l’origine, le minerai de fer local. Pendant la guerre de ligue d’Augsbourg en 1689-1697, ces forges fournissaient beaucoup de munitions d’artillerie.
Dans l’ancienne abbaye de Saint-Michel, une verrerie avait été installée sous la Révolution et, sous l’Empire, une filature de coton, puis à la fin du XIXème siècle, une fabrique de chaussures, où travaillaient des orphelines dirigées par des sœurs. Aussi, à la veille de l’ouverture de la voie ferrée en 1870, Hirson comptait déjà 3 278 habitants et Saint-Michel, 3 190. |
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